Amicale du Réseau Caritas-France

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Mardi Gras

A l’origine de nombreuses fêtes traditionnelles et gourmandes, il y a presque toujours une signification religieuse et la tradition de mardi-gras, qui est le 13 février cette année,n’échappe pas à la règle.
Pour préparer Pâques, les chrétiens pratiquaient le carême. Le Carême était une période de jeûne et de prière qui durait 40 jours, en souvenir de la retraite de Jésus dans le désert. Par opposition à ces privations, un jour d’abondance le précédait : Mardi-gras.
Ce jour là, était le dernier jour où les chrétiens pouvaient manger du « gras », d’où son nom. Tous les excès étaient permis, aussi bien dans la consommation de nourriture que dans l’apparence vestimentaire d’où les déguisements de Carnaval. Le mot Carnaval est issu du latin "carne levare" " ôter la viande" et correspond à l'interdiction de manger de la viande pendant le Carême. 
Le Mardi-Gras on faisait donc la fête, d'où le rapprochement avec les déguisements de ce jour et de toutes ces périodes qui précèdent et l'usage du mot Carnaval pour appeler ces fêtes a perdu son sens originel. 
La tradition de faire des crêpes et des beignets vient de la nécessité d’épuiser toutes les provisions d’œufs et de gras qui ne pouvaient pas se conserver pendant les 40 jours du Carême. Il faut ajouter aussi que la consommation des oeufs était interdite pendant cette période de jeune, ce qui explique une autre tradition qui est celle des oeufs de Pâques. 
Aujourd’hui, les coutumes religieuses sont beaucoup moins respectées, mais la tradition de mardi-gras persiste avec la confection des beignets de Carnaval.
Chaque région a sa propre recette et sa propre appellation.
En voici quelques exemples : 
Bougnettes en Languedoc, ( mais attention la bougnette de Castres ou de Lacaune c'est autres chose ! ) , bunyetes du pays catalan, oreillettes ( plutôt en Provence notamment avec les treize desserts de Noël) ), bugnes de Lyon, merveilles dans le Sud-Ouest et en Gascogne, Roussettes de Strasbourg, Bottereaux des Charentes, mais aussi les chichis, les pets-de Nonne, les chiquenaudes,… et d’autres aussi en Savoie, au pays d’Aoste, en Suisse. 
Les recettes varient selon que l’on utilise du beurre, de l’huile ou de la crème, de la levure de boulanger ou de la levure chimique, de l’eau de fleur d’oranger, du rhum, du citron, et même de l’anis ou du Pastis.
Pour ce qui est de l’étymologie, elle viendrait, pour les bougnettes, ( bonhetas en occitan) de « beigne » au sens de bosse ( ne dit-on pas chez nous je me suis fais une beigne quand je me suis fais une bosse ! ) car la pâte se boursoufle dans la friture. On dit "aussi avoir fait une bugne" pour avoir fait une tâche d'huile!
                                                                                                                                                                                               Jean Mignot
 


06/02/2018
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