1er février 1977 : décès de Jean Rodhain
Il y a 40 ans !
Il y a 40 ans nous apprenions la mort du "patron"!
Il était parti à Lourdes après avoir présidé le Comité d'Entreprise dont j'étais le Secrétaire.
Il a toujours présidé le Comité d'entreprise car il accordait une très grande importance à cette instance pour marquer son profond respect des salariés.
Ce jour-là il avait été très agacé par des questions de nos amis syndiqués sur le licenciement du directeur du personnel ( mon homonyme ! ) d'alors qui avait commis avec un autre auteur le livre " les Fumées de Satan".
Il a souffert de ces questions qu'il ressentait comme une agression personnelle alors que pour lui, avoir pris des telles positions, dans ce livre qui dénigraient l'épiscopat, c'était incompatible avec une responsabilité dans un Service d'Eglise.
J'étais donc à ses côtés, à sa gauche. Louis Gaben était de l'autre côté. Autour de la grande table qui est aujourd'hui à la CSP.
J'ai été témoin de cet agacement qu'il manifestait alors que Louis Gaben essayait d'expliquer et lui, Rodhain me faisait signe de passer au sujet suivant.
On devait être le vendredi avant sa mort. Il a pris le train pour Lourdes le soir. il est mort dans la nuit du lundi au mardi.
Nous avons appris sa mort au matin du 1er février.
On nous avait réuni dans la salle de restaurant pour annoncer cela à tout le personnel
Il y avait eu avant ou aussitôt après, je ne sais plus, une réunion des chefs de Service avec Monsieur de Bourbon-Busset qui était alors le premier Vice-Président et qui a assuré l'intérim de la présidence quelque temps.
Nous sommes ensuite partis à Lourdes avec le train de nuit le 3 février au soir et les obsèques ont eu lieu à la basilique du Rosaire avec un grand nombre d'évèques et les représentants de toutes les délégations .
A l'homélie ou au début de la cérémonie.. ma mémoire flanche, l'évêque de Saint Dié, "son" évêque", nous a dit les circonstances de sa mort et lu les textes du fameux "je vous salue Marie".
Puis nous l'avons accompagné jusqu'à l'endroit où il repose aujourd'hui à la Cité Saint Pierre.
Nous avons pris conscience ce jour-là encore plus de notre responsabilité. Nous avions été contaminés par le virus de la Charité. Il fallait monter au créneau.
il ne serait plus là pour montrer la direction avec sa lumineuse intution " c' est cà qu'il faut faire.. "
A l'Amicale nous sommes encore nombreux à pouvoir parler de Rodhain. pour ma part 10 ans de proximité ce n'est pas rien!
Jean Mignot