Mai 68, un autre regard
Au début du mois de mai, j'accompagne à Lourdes, à la Cité Saint-Pierre, un groupe de pélerins de Côte d'Or. Le 18, je quitte Lourdes avec la deux-chevaux de la délégation. Partout, des gens qui font de l'auto-stop. J'avise deux militaires qui m'apprennent ce qui se passe à Paris. Je débarque et les prends en stop. L'un était du Creusot, l'autre de Montceau. Je les dépose devant chez eux !...
Le 25 mai, il n'y a plus d'argent en circulation, peu de gens ont un compte en banque et on avait pas encore inventé la carte bleue! Plus un sou à la délégation, (qui n'a pas de coffre). Un commerçant accepte nos bons d'alimentation, jusqu'à la fin de ses stocks. Heureusement, un collectif oecuménique se crée, alimenté par les dons et par la Préfecture, (qui reçoit des billets de l'Imprimerie Nationale). La solidarité est sur les rails, ouf !...
Gabriel Lanciau
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