Eric Thimel, délégué du Gard :
"En lien avec le département Urgences France, nous avons procédé à la primoévaluation des dégâts et des besoins afin d’évaluer l’importance du dispositif à mettre en place.
Nous avons recensé nos capacités en bénévolat gardois et nous constatons que, bien que l’ampleur du sinistre soit relativement limitée, nous ne sommes pas en mesure de faire face aux besoins en bénévoles.
C’est ce pourquoi je fais appel à vous aujourd’hui : nous sommes donc à la recherche de bénévoles pour assurer des visites en binômes, afin d’écouter les personnes visitées et de repérer les besoins, à partir de deux sites principaux :
- Anduze, pour la vallée du Gardon d’Anduze, et,
- Valleraugues sur la commune du Val d’Aigoual.
Nous avons besoin de bénévoles si possible pour une semaine, au minimum sur 3 jours comprenant le lundi (afin de pouvoir participer au briefing).
L’hébergement et la restauration sont assurés par le Secours Catholique.
Cette opération débute lundi prochain, le 12 octobre.
Les personnes qui sont prêtes à participer à cette opération peuvent se mettre directement en contact avec la délégation du Gard à l’adresse :
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, la tempête Alex a touché les vallées de la Vésubie, de la Roya et de la Tinée dans les Alpes-Maritimes. Les inondations qui ont suivi ont coupé du monde des milliers d’habitants. Le Secours Catholique se mobilise.
Sept morts et une dizaine de disparus : c’est le dernier bilan en date des inondations qui ont frappé les Alpes-Maritimes suite au passage de la tempête Alex. Les pluies diluviennes suivies de crues ont causé des dégâts impressionnants. Par endroits, les cours d’eau sont montés jusqu’à 8 mètres de hauteur emportant maisons, ponts et routes sur leur passage. De nombreux villages ont été dévastés par les eaux et coupés du monde, sans électricité ni eau, ni réseau téléphonique.
L’armée et des secouristes sont mobilisés pour apporter par hélicoptère des moyens médicaux et des denrées aux habitants isolés. « Vu l’ampleur des dégâts, les villages sont difficilement accessibles. Nous sommes encore dans une phase de crise. Priorité est donnée au services de l’État pour reloger les personnes et déblayer et réhabiliter les routes », témoigne Maud Bagaria, déléguée des Alpes maritimes pour le Secours Catholique.
POST URGENCE
Conformément à sa mission, le Secours Catholique intervient dans un second temps, post urgence, pour apporter un soutien sur le long terme aux personnes sinistrées. « Pour l’heure, l’association collecte des informations pour dresser une photographie réelle des dégâts sur place, faire un état des lieux précis avec les acteurs institutionnels, les préfectures et les associations partenaires », explique Philippe Biron en charge des urgences France au Secours Catholique.
Cette prise de contact avec les acteurs locaux, comme les mairies ou les CCAS, permet ensuite de travailler main dans la main. Une fois l'évaluation des dégâts terminée, l’association va à la rencontre des sinistrés pour les accompagner et les aider à reprendre une vie normale.
SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE
Dans la commune de Roquebillière, une équipe locale du Secours Catholique se mobilise déjà pour « apporter un soutien psychologique et une écoute aux personnes déboussolées ou perdues », selon Philippe Biron. Les bénévoles accompagnent également les sinistrés dans leurs démarches pour se faire connaître auprès de la mairie.
Une chose est certaine : la reconstruction va prendre du temps.
Saint André de Majencoules, effondrement du pont (photo Jean Mignot)