DES RAMEAUX SUR NOS CRUCIFIX ...
Jean-Pierre Bastardie nous partage ce texte :
Quand j'étais enfant, dans le jardin de mes parents, il y avait des allées de buis. J'ai toujours aimé l'odeur du buis,son aspect touffu, aller y dénicher des escargots de toutes les couleurs. Mais c'est au dimanche des Rameaux que notre buis était à l'honneur. Mon père allait y tailler des branches, que chacune de nous portait à la messe. C'était toujours du buis que les fidèles apportaient dans mon village, et l'église était remplie de ce parfum printanier. Quand nous revenions à la maison avec nos rameaux bénis, mes parents les fixaient aux crucifix. Ils y restaient jusqu'à la semaine Sainte de l'année suivante.
Je pense avoir une foi assez dépourvue de superstition et d'idolâtrie, mais je suis attachée à cette tradition des Rameaux. L'Evangile dont on fait mémoire au début de la célébration, sur le parvis de l'église, est déjà très beau : le Christ, Messie d'Israël, entrant à Jérusalem non pas sur un fier cheval, mais monté sur un modeste ânon. Et sachant bien en son cœur que cette heure de gloire va être de très court durée. Déjà, le Vendredi Saint se profile.
Il y a quelques années, j'ai planté un buis devant ma maison. Et le voilà assez fourni pour être taillé à son tour. Alors je reprends la tradition de mes parents, je taille quelques branches, j'accueille avec bonheur l'eau de la bénédiction sur nous et sur les rameaux, et j'en orne mon icône du Christ et le crucifix de mon coin de prière. Puis j'entre avec recueillement dans la Semaine Sainte.
Anonyme